Congrès du CECE : Bilans et Interrogations

3 novembre 2016

J'ai glissé cette photographie de la splendide Prague sur le site du Cisma. Mais ce n'est pas pour ses monuments que le CECE nous a emmenés au bord de la Moldau. C'est bien pour faire un bilan bisannuel de l'évolution technico-réglementaire, économique, politique des équipements pour la construction.

Comme prévu, de nombreuses réunions par "groupes produits", au Cisma appelés "sections", recouvrant bien les mêmes objectifs syndicaux, ont analysé l'évolution de la réglementation et en particulier des Directives européennes: DEEE, Bruit, Emissions de polluants, Machines, RoHs. Elles ont permis aussi de faire un bilan, voire de proposer des perspectives aux capitaines d'industries dans le brouillard. Les pistes qui se dessinent ne sont pas encore des signaux faibles. Ce sont des objectifs d'ambitieux managers: plus de numérique dans les équipements, pour le positionnement, pour assister les opérateurs, pour faire communiquer les machines, pour faire avancer les chantiers.

Le numérique, ayant apporté son flux de croissance aux produits financiers, aux bourses et aux Fintech de 2000 à 2008, a aussi provoqué une crise dont les dirigeants politiques ne savent s'extraire. C'est donc aussi en regardant le progrès des pays d'Europe Centrale et Orientale que le CECE a voulu réfléchir aux évolutions de notre continent. La République Tchèque, la Pologne, la Hongrie, la Roumanie se développent en investissant sur les infrastructures grâce aux soutiens européens, en exploitant leurs compétences industrielles dans l'automobile particulièrement, mais d'autres secteurs aussi. Doosan s'appuie fortement sur ses forces locales avec son usine et son centre de formation Bobcat à Dobris. En se développant, ces pôles de production deviennent des piliers à part entière de la stratégie des groupes en Europe. Des mouvements tectoniques majeurs tranforment l'Europe industrielle qui s'était articulée autour de Bruxelles et dont les multinationales rationalisent les sites de production. Les tremblements de terre effraient et font des dégâts locaux. Des opportunités existent mais restent dans les dossiers de la Commission. Les grands projets d'infrastructures transnationales ont du mal à être lancés (dixit Pavel Telicka, membre du Parlement Européen, présent au dîner de gala). On circule librement sur les routes connectées sans frontière, mais le dévelopepement des flux reste limité par la dimension de certaines infrastructures. Les lenteurs administratives ne servent pas les peuples et les stoppent parfois. Nos amis anglais ont encore la gueule de bois du Brexit et s'interrogent étrangement sur l'avis du peuple plutôt que sur les moyens de le servir. Heureusement, ce kick-off limitera leur temps de parole.

La musique du passé composée par Smetana résonne donc à nos oreilles, mais la Moldau sur la carte a retrouvé son nom tchèque: Vltava, emblème culturel d'un pays de l'Est aujourd'hui relevé des difficultés de la seconde moitié du XXè siècle. Sans changer de nom, l'Union Européenne pourrait peut-être se relancer en redonnant du sens à l'Europe tout court. Le CECE le fait déjà à son niveau. Tous travaillent dans les groupes produits comme par exemple celui des "attachments" qui lance ses statistiques début 2017. Plus que jamais, il est important que chaque entreprise s'intéresse à ce qui se décide dans son groupe produit. Etienne Webre

 

Focus

Production 2018 :

9,2 milliards €

Importations : +13%
Exportations : +7,5%

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